- louix
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Date d'inscription : 19/09/2018
Lettre au ministre
Dim 2 Juin - 21:45
Lettre au ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation : OUI, le GLYPHOSATE tue doucement mais sûrement les abeilles, toutes les preuves sont aujourd'hui sur la table.
Lettre adressée le 28 mai 2019 à monsieur Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Objet : les effets secondaires du glyphosate sur les abeilles.
Monsieur le ministre,
Est-il cancérigène ? Est-il ci ou ça, ou pas ? La cacophonie, qui règne aujourd’hui autour du glyphosate, n’aide pas à y voir clair.
En rédigeant le chapitre de mon dernier livre, sur les causes de l’effondrement des colonies d’abeilles, j’étais donc à des années-lumière de tomber nez à nez sur cet herbicide.
Et quelle surprise de découvrir une étude de l’université de Toulouse (UMR 5169 – CNRS), une autre de Berlin, du Texas, du Brésil, d’Argentine… des études qui prouvent que le glyphosate perturbe le déplacement des abeilles, affecte leur mémoire, affaiblit leur système immunitaire, accélère le vieillissement des glandes hypopharyngiennes des nourrices, touche le développement du couvain.
Dans l’Éloge de l’abeille, j’ai donc consciencieusement listé toutes ces études scientifiques qui documentent les effets secondaires des préparations commerciales à base de glyphosate.
Oui, contre toute attente, les herbicides à base de glyphosate tuent
doucement mais sûrement les abeilles ; et très probablement d’autres espèces de pollinisateurs essentielles au maintien de la biodiversité. Aussi, je vous invite à prendre connaissance de ces travaux universitaires, de la page 103 à 126 de l’exemplaire ci-joint.
La réponse politique
Elle doit être immédiate : interdire l’épandage de cette molécule lors de la floraison et à proximité des champs en floraison.
Monsieur le ministre, cette décision aura peu de conséquences sur ceux qui croit que le glyphosate est un outil de l’agro-écologie, ce que je ne crois pas, mais à ce stade, qu’importe les croyances, l’important étant concrètement d’éliminer cette cause qui semble peser lourd dans l’effondrement dramatique des populations d’abeilles.
L’exemple de la picoxystrobine
Il aura fallu 18 ans pour que votre ministère ait le courage d’interdire la picoxystrobine, cette molécule fongicide qui a littéralement empoisonné la chaîne alimentaire en commençant par nos vénérables laboureurs.
En effet, pendant toutes ces années, elle a décimé les populations de vers de terre, alors même que dans un document signé de son directeur général, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’ANSES, avait alerté de sa dangerosité dès le mois d’août 2010.
Fort heureusement, son interdiction est effective depuis le 30.11.2018, une interdiction que j’espère totale et sans autorisation exceptionnelle, mais 8 années ont été perdues.
Conclusion
Monsieur le ministre, toutes les preuves sont maintenant sur la table. Et elles attestent toutes que le glyphosate n’est pas innocent dans le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles domestiques ou sauvages.
Par ailleurs, sachant que 4 espèces de cultures sur 5 ont besoin des insectes pollinisateurs pour se reproduire, l’urgence demande donc une réponse rapide : interdire l’usage du glyphosate lors de la floraison, ou à proximité de « champs » en fleurs.
Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, mes sentiments les plus distingués.
Christophe Gatineau, cultivateur, agronome et auteur
de l’Éloge du ver de terre, et
de l’Éloge de l’abeille.
1 juin 2019 Christophe Gatineau
http://www.lejardinvivant.fr/2019/06/01/le-glyphosate-agit-sur-les-abeilles-comme-lalcool-au-volant-et-pas-seulement/?fbclid=IwAR2n4q1g0gnrDc68cqJbJulGue9l4KaqCmWbLvKIlLlcRM3gOw-jfHxiHCw
Lettre adressée le 28 mai 2019 à monsieur Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Objet : les effets secondaires du glyphosate sur les abeilles.
Monsieur le ministre,
Est-il cancérigène ? Est-il ci ou ça, ou pas ? La cacophonie, qui règne aujourd’hui autour du glyphosate, n’aide pas à y voir clair.
En rédigeant le chapitre de mon dernier livre, sur les causes de l’effondrement des colonies d’abeilles, j’étais donc à des années-lumière de tomber nez à nez sur cet herbicide.
Et quelle surprise de découvrir une étude de l’université de Toulouse (UMR 5169 – CNRS), une autre de Berlin, du Texas, du Brésil, d’Argentine… des études qui prouvent que le glyphosate perturbe le déplacement des abeilles, affecte leur mémoire, affaiblit leur système immunitaire, accélère le vieillissement des glandes hypopharyngiennes des nourrices, touche le développement du couvain.
Dans l’Éloge de l’abeille, j’ai donc consciencieusement listé toutes ces études scientifiques qui documentent les effets secondaires des préparations commerciales à base de glyphosate.
Oui, contre toute attente, les herbicides à base de glyphosate tuent
doucement mais sûrement les abeilles ; et très probablement d’autres espèces de pollinisateurs essentielles au maintien de la biodiversité. Aussi, je vous invite à prendre connaissance de ces travaux universitaires, de la page 103 à 126 de l’exemplaire ci-joint.
La réponse politique
Elle doit être immédiate : interdire l’épandage de cette molécule lors de la floraison et à proximité des champs en floraison.
Monsieur le ministre, cette décision aura peu de conséquences sur ceux qui croit que le glyphosate est un outil de l’agro-écologie, ce que je ne crois pas, mais à ce stade, qu’importe les croyances, l’important étant concrètement d’éliminer cette cause qui semble peser lourd dans l’effondrement dramatique des populations d’abeilles.
L’exemple de la picoxystrobine
Il aura fallu 18 ans pour que votre ministère ait le courage d’interdire la picoxystrobine, cette molécule fongicide qui a littéralement empoisonné la chaîne alimentaire en commençant par nos vénérables laboureurs.
En effet, pendant toutes ces années, elle a décimé les populations de vers de terre, alors même que dans un document signé de son directeur général, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, l’ANSES, avait alerté de sa dangerosité dès le mois d’août 2010.
Fort heureusement, son interdiction est effective depuis le 30.11.2018, une interdiction que j’espère totale et sans autorisation exceptionnelle, mais 8 années ont été perdues.
Conclusion
Monsieur le ministre, toutes les preuves sont maintenant sur la table. Et elles attestent toutes que le glyphosate n’est pas innocent dans le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles domestiques ou sauvages.
Par ailleurs, sachant que 4 espèces de cultures sur 5 ont besoin des insectes pollinisateurs pour se reproduire, l’urgence demande donc une réponse rapide : interdire l’usage du glyphosate lors de la floraison, ou à proximité de « champs » en fleurs.
Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, mes sentiments les plus distingués.
Christophe Gatineau, cultivateur, agronome et auteur
de l’Éloge du ver de terre, et
de l’Éloge de l’abeille.
1 juin 2019 Christophe Gatineau
http://www.lejardinvivant.fr/2019/06/01/le-glyphosate-agit-sur-les-abeilles-comme-lalcool-au-volant-et-pas-seulement/?fbclid=IwAR2n4q1g0gnrDc68cqJbJulGue9l4KaqCmWbLvKIlLlcRM3gOw-jfHxiHCw
- louix
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Re: Lettre au ministre
Mar 11 Juin - 20:20
Les lobbies : ces professionnels de la désinformation #lobby
« Depuis des décennies, Monsanto, Philip Morris, Exxon, Coca-Cola et des centaines d’autres firmes usent de stratégies pernicieuses afin de continuer à diffuser leurs produits nocifs, parfois mortels, et de bloquer toute réglementation.»
Derrière un terme souvent usité, les lobbies restent méconnus du fait de leur opacité et du manque de données précises que l’on peut obtenir sur leur impact. Pourtant, à l’échelle nationale et européenne, ces groupes d’influence exercent une pression continue pour que les législations mises en place aillent dans le sens d’intérêts le plus souvent privés. La pratique est devenue tellement banalisée qu’elle va jusqu’à mettre en danger nos démocraties, à cause du rapport de force inégal dans lequel s’affrontent sociétés civiles et représentants d’intérêts privés.
Qui sont les lobbies
Un lobby est un groupe d’individus qui représente des institutions ou des entreprises aux intérêts communs et qui va exercer une pression sur un responsable politique par exemple pour faire valoir ces intérêts de façon principale ou régulière. Un représentant d’intérêt peut être une personne morale, c’est à dire une entreprise (publique ou privée), un cabinet d’avocats ou une société de conseils, un syndicat."
https://lareleveetlapeste.fr/les-lobbies-ces-professionnels-de-la-desinformation/?
« Depuis des décennies, Monsanto, Philip Morris, Exxon, Coca-Cola et des centaines d’autres firmes usent de stratégies pernicieuses afin de continuer à diffuser leurs produits nocifs, parfois mortels, et de bloquer toute réglementation.»
Derrière un terme souvent usité, les lobbies restent méconnus du fait de leur opacité et du manque de données précises que l’on peut obtenir sur leur impact. Pourtant, à l’échelle nationale et européenne, ces groupes d’influence exercent une pression continue pour que les législations mises en place aillent dans le sens d’intérêts le plus souvent privés. La pratique est devenue tellement banalisée qu’elle va jusqu’à mettre en danger nos démocraties, à cause du rapport de force inégal dans lequel s’affrontent sociétés civiles et représentants d’intérêts privés.
Qui sont les lobbies
Un lobby est un groupe d’individus qui représente des institutions ou des entreprises aux intérêts communs et qui va exercer une pression sur un responsable politique par exemple pour faire valoir ces intérêts de façon principale ou régulière. Un représentant d’intérêt peut être une personne morale, c’est à dire une entreprise (publique ou privée), un cabinet d’avocats ou une société de conseils, un syndicat."
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