Remplacer les pesticides chimiques par quoi ?

Pesticides : la graine de l'espoir du Bénin

Au Bénin, un homme s'est souvenu d'une pratique de ses parents : celle de placer des graines de margousier dans les maisons, qui agit comme un répulsif. Il en a fait un pesticide biologique, très attractif pour les agriculteurs.



C'est un arbre que l'on retrouve dans bien des villages en Afrique, qui pousse aussi en Amérique du Sud ou en Inde. En France, on l'appelle le margousier. Un arbre qui va peut-être changer la vie de nombreux agriculteurs. Depuis quelques années, des groupes de femmes à travers tout le Bénin ont commencé à ramasser ces graines issues du fruit tombé de l'arbre. Elles ont depuis peu la possibilité de les vendre, pour 0,2 € le kilo.
Une huile répulsive très puissante

Aujourd'hui, un homme leur achète ces graines. "Les parents ont dit qu'ils les utilisaient pour chasser les moustiques et autres. Je me suis dit, dans ce cas, il y a un principe actif qui est dedans, et qui est répulsif", explique Gildas Zodomé, fondateur de l'entreprise Biophyto. En réalité; l'huile de la graine contient un puissant répulsif contre les moustiques. D'où l'idée de Gildas Zodomé de trouver une alternative aux pesticides chimiques, qui est en plus la moins chère du marché. Ces pesticides biologiques ont tout pour séduire de plus en plus d'agriculteurs, au Bénin d'abord, en Afrique ensuite, et pourquoi pas au-delà.

Source : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/pesticides-la-graine-de-l-espoir-du-benin_3134097.html?fbclid=IwAR21kv3tRA57G8rgEtKYdSlE8SydK94E56fF7ynLBFYs5kdkwfpVApHOOac

Argentine : les pionniers de l'après-glyphosate | ARTE Reportage

L’Argentine est le plus gros consommateur du monde d’herbicide et observe depuis maintenant plusieurs années des gros problèmes de santé publique, cancers, cancers chez les enfants, malformations congénitales, troubles de la thyroïde dans les régions agricoles. Des problèmes qui encouragent les agriculteurs à se remettre en question et à envisager d’autres alternatives.

Le gouvernement a annoncé, dans un communiqué du 1er février, le lancement d’un centre de ressources en ligne visant à « accompagner les agriculteurs » pour mettre fin « aux principaux usages du glyphosate d’ici 2020 ». Cette plate-forme, réalisée par l’Acta, les Chambres d’agriculture et l’Inra, présente, pour chaque usage du produit, les alternatives existantes pour les agriculteurs. Pour le moment, il contient « une cinquantaine de solutions techniques », mais doit « s’enrichir au cours des prochains mois ». Le lancement de cette plate-forme coïncidera avec un « accompagnement fort des acteurs du monde agricole », et notamment des conseillers agricole, ainsi qu’un renforcement des « dispositifs publics préexistants », comme les fermes Dephy, précise le ministère de l’Agriculture.

http://ressources-glyphosate.ecophytopic.fr/home-glyphosate

Une start-up limougeaude envisage de substituer la pleurote aux pesticides

https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/idees-de-business/0600708071685-une-start-up-limougeaude-envisage-de-substituer-la-pleurote-aux-pesticides-327171.php?fbclid=IwAR3HrfwB-FjRbYvqfYHg6bQqi6bT_FOYXsXJEiv7Wj7mClWSWA3It8l1KG8#xtor=CS1-34

Alors que les pesticides sont de plus en plus pointés du doigt, le biocontrôle offre des moyens originaux de se débarrasser des insectes et autres herbes envahissantes qui ravagent les cultures. Des initiatives encore modestes, mais qui sont promises à un bel avenir !

Le robot désherbant pour remplacer le glyphosate

Des mini-guêpes contre les insectes ravageurs

Le paintball aux phéromones

Une microalgue fongicide



La paille de chanvre qui étouffe les mauvaises herbes



Des poulets qui dévorent les criquets

Des fleurs auxiliaires dans les cultures


https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/agriculture-7-alternatives-insolites-pesticides-paintball-pheromones-mini-guepe-11072/?fbclid=IwAR0bihfTBR26Q-d_mx3zQett2vdhILvSA1Gqg6J8rSIpEVossJNXUS238aU

Se passer des pesticides de synthèse : l’idée fait son chemin. Les bio pesticides ont le vent en poupe, mais l’utilisation de produits d’origine naturelle suppose un changement du mode d’exploitation agricole. Au cours de l’atelier, les participants ont réalisé quatre décoctions sous l’œil attentif des agents de la chambre de commerces (CCIMA), à base : d’ail, piment et gingembre; de feuilles de papaye; de fougère; de neem.



https://la1ere.francetvinfo.fr/wallisfutuna/pesticides-alternatives-naturelles-696580.html?fbclid=IwAR3YM55IrryFa6OIn0HMZMbwt3L8dPUWYuXBirerL4zKhL3k-MTGPYxTCWg

Stratégie de sortie du glyphosate : Auditions diverses - Jeudi 4 avril 2019 - Vidéos de l'Assemblée nationale

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7501889_5ca5afab1fb6d.strategie-de-sortie-du-glyphosate--auditions-diverses-4-avril-2019?fbclid=IwAR0CjmhMLIAupz6QtHxoctrH4LSBy98FCA51jAGOU0S8XEDYMAnAOLOm_SQ

Le réseau GAB-FRAB publie 9 nouvelles fiches techniques, téléchargeables directement depuis le site internet ou en commande auprès de votre GAB. Fruits du travail des paysans et des techniciens du réseau GAB-FRAB, Les fiches techniques sont des outils d’accompagnement et de perfectionnement. Elles s’adressent à tous les producteurs que vous soyez déjà en bio, en conversion, en projet d’installation ou qui vous souhaitiez découvrir l’agriculture bio. Au total, nous proposons XX fiches techniques, que vous pouvez retrouver à la rubrique publications.

https://www.agrobio-bretagne.org/actualites/fiches-techniques-la-collection-senrichit/

https://www.linkedin.com/pulse/giee-du-gddv41-enherbements-%C3%A0-base-de-tr%C3%A8fles-alice-reumaux/

Dans le cadre du GIEE du GDDV41, plusieurs viticulteurs testent des enherbements à base de trèfles. Les trèfles sont des légumineuses donc ils fixent l’azote atmosphérique et le restituent lors des tontes ce qui est intéressant surtout en sauvignon toujours carencé en azote assimilable.

Ils ont l’avantage de se développer à partir d’avril ce qui évite qu’ils ne soient hauts au moment des risques de gelées. Ils sont sensibles au stress hydrique et vont sécher avant que la vigne ne soit stressée contrairement aux graminées qui concurrencent la vigne pour l’eau et l’azote. Sur la photo, un enherbement à base de trèfles de Micheli et Incarnat semé en octobre 2018 . La restitution calculée avec le modèle MERCI indique une restitution de 20 unités d’azote, 12 de phosphore, et 110 de potasse car il est semé un rang sur 2.

Ces alternatives, autrement appelées Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) comprennent notamment les purins, tisanes, décoctions et huiles essentielles appliquées sur les cultures végétales. Ces préparations sont clés pour l’autonomie des paysan(ne)s puisqu’elles contiennent exclusivement des substances naturelles d’origine végétales, animales ou minérales qu’ils peuvent eux-même récolter ou produire. Elles doivent également être obtenues par un procédé accessible à tout utilisateur final et appartiennent au domaine public !

Depuis plus de 10 ans, la Confédération paysanne se bat avec de nombreux autres partenaires pour faire reconnaître ces préparations afin de proposer une alternative aux produits de synthèse. Recensement de pratiques, expérimentations en conditions réelles, groupes d’échanges de pratiques… de nombreuses actions sont déjà conduites par un réseau associatif malheureusement trop peu épaulé par la recherche publique.

Pour franchir un cap décisif, il est urgent que la réglementation permette la reconnaissance de ces préparations. Les PNPP sont reconnues et définies par la loi d’avenir agricole de 2014 mais le cadre est encore beaucoup trop restrictif. Un arrêté ministériel doit paraître d’ici quelques semaines pour préciser la réglementation et nous demandons :

Que toutes les plantes et parties de plantes consommables dans alimentation animale et humaine soient autorisées de fait en tant que substance naturelle à usage biostimulant, ce qui ouvrirait la réglementation à près de 500 parties de plantes et parties de plantes (au lieu de 148 actuellement – Décret N°2008-84 ICI)

Le maintien des huiles essentielles dans le cadre réglementaire PNPP

Cette journée à Valvignères n’était qu’une première étape dans le cadre du projet en cours mené conjointement par l’ASPRO-PNPP la Confédération paysanne et l’ITAB3. Les paysan(ne)s ardéchois souhaitant se renseigner, participer ou accueillir des rencontres d’échanges de pratiques peuvent contacter la Confédération paysanne 07 et Agribio 07.

Alors que les questions de santé publique et environnementale sont de plus en plus sensibles, la Confédération paysanne est engagée pour proposer un autre modèle agricole ; la proposition d’alternatives aux produits de synthèse est une obligation que nous avons pour répondre aux problématiques des paysan(ne)s et aux besoins de la société.

Source : https://conf07.wordpress.com/2019/05/09/des-preparations-naturelles-comme-alternative-aux-pesticides/?fbclid=IwAR3-QqmUqwCfZpgfytKgLU7cUb75scSzSGCa4Hsr-enYkuUAQ4tb2XY3LPI

Un verger tout rond : une solution pour limiter voire supprimer les pesticides ?

Et si plutôt que de planter des vergers tout rectilignes, avec une seule et même variété, on plantait les arbres en cercle avec différentes espèces ? C'est l'expérience que mène l'INRA, l'Institut National de Recherche Agronomique, à Saint-Marcel-lès-Valence (Drôme).



L'idée, c'est de réduire voire de supprimer l'utilisation de pesticides et d'intrants dans les cultures et donc de créer un système où les arbres, les plantes, se protègent les uns les autres.

Le cercle est la forme la plus protectrice explique Sylvaine Simon, ingénieur à l'INRA à Saint-Marcel-lès-Valence. Il y a moins de portes d'entrée pour les nuisibles : "quand on a une parcelle tout en long, la partie bords de parcelle en contact avec l'extérieur est très grande. Quand on est sur un cercle, on est sur des surfaces d'échange limitées. Pour prendre une autre image, un igloo se refroidit moins vite qu'un cube."

La parcelle tout en rond est organisée autour d'une mare centrale. Sur le cercle le plus extérieur est plantée une haie composée de différents arbustes : une première barrière contre le vent mais aussi une source de biodiversité. A l'intérieur de ce premier cercle, un autre, composé de pommiers pièges, qui devraient attirer certains ravageurs et les fixer là. Cercle suivant : figuier, grenadier, noisetier. Cercles suivants encore : des pruniers, des abricotiers, des pêchers.

Sylvaine Simon souligne : "on joue sur la diversité, la diversité des espèces, des variétés mais également des plantes associées qui vont constituer des barrières entre les différents arbres fruitiers et puis fournir des ressources aux auxiliaires, les insectes utiles aux cultures et pour limiter les ravageurs."



Il y a aussi des nichoirs, des perchoirs sur la parcelle pour favoriser l'installation d'oiseaux, de chauve-souris, prédateurs naturels d'insectes. Zéro pesticide utilisé pour l'expérience.

https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/un-verger-tout-rond-solution-pour-limiter-voire-supprimer-l-utilisation-de-pesticides-1557770752?fbclid=IwAR1c4SGwmnt7pm3ChC3OpxVBvUAixTD-rmB6IytOW2aRrwCanYC-w96OoFE

[JARDINAGE] Vinaigre, acide pélargonique et... eau bouillante. Voici les nouveaux chouchous du potager saison 2019, débarrassé de la chimie de synthèse! Une pensée pour tous ceux qui ont dû investir dans les outils à désherber (la terre est basse, en plus!).



https://www.bfmtv.com/economie/glyphosate-quelles-sont-les-alternatives-pour-desherber-votre-jardin-1679543.html?fbclid=IwAR3XA7aDsyDT-_0J2lsPufas5CqBVsqbRgvXN3inAdihKY71JxiUXTO9A7o#utm_medium=Social&utm_source=Twitter&Echobox=1556166852

EcoVitiSol est un projet financé par la toute nouvelle Agence Française pour la Biodiversité (AFB www.afbiodiversite.fr) lors de son premier appel d'offre sur l'agroécologie et la biodiversité des sols.

Le projet EcoVitiSol a pour objectif de faire travailler les chercheurs avec les viticulteurs pour aider ces derniers à mieux connaître la qualité microbiologique de leur sol et l'impact de leurs pratiques. Des outils opérationnels émanant de la recherche sont capables aujourd'hui de faire un véritable diagnostic de la qualité microbiologique des sols (abondance, diversité et activité des microorganismes du sol). Ces outils seront appliqués dans ce projet sur un réseau de plus de 150 parcelles viticoles dans les vignobles Bourguignon et Alsacien en ciblant tous les modes de production (Conventionnel, Viticulture Biologique et Biodynamie). En retour, les chercheurs seront formés aux pratiques viticoles et à leur technicité par les viticulteurs.

Les échanges de savoir entre chercheurs et viticulteurs doivent permettre de mieux évaluer et comprendre l'impact des pratiques viticoles sur la qualité du sol et d'identifier celles qui sont vertueuses et qui seront synonymes d'une viticulture durable pour l'avenir en termes de promotion de la biodiversité et de stockage du carbone.

Ce projet, en plus d'être soutenu par l'AFB, est aussi soutenu par le Bureau interprofessionnel des Vins de Bourgogne et par des collectifs de vignerons en Bourgogne (GEST, réseau Pinot noir...). Ce projet est porté par l'UMR Agroécologie de l'INRA de Dijon et le coordinateur scientifique est Lionel RANJARD (écologue du sol et directeur de recherches INRA). Il implique aussi l'INRA de Colmar (Jean Masson) qui étudiera en parallèle sur le réseau Alsacien la santé de la vigne et son lien avec la qualité du sol. La société Biodynamie Service et l'association "Soin de la terre" (Vincent Masson) sont aussi impliqués dans ce projet.

Les résultats obtenus dans ce projet seront diffusés largement à la profession viticole et au grand public via différents moyens de communication. Un site internet sera bientôt ouvert pour ce projet et accessible au grand public pour suivre son évolution.

Distribution gratuite de coccinelles à Caen, pour remplacer les pesticides dans votre jardin !
Chrysopes, coccinelles... Des distributions de pontes d’insectes utiles auront lieu du 19 avril au 5 juillet 2019, au Jardin des plantes, à Caen (Calvados). Et c'est gratuit !



https://actu.fr/normandie/caen_14118/distribution-gratuite-coccinelles-caen-remplacer-pesticides-dans-jardin_22854343.html?fbclid=IwAR1LSz-tzk-z_mlvMZfH_Um5RUgCSOYHJEMGGzv_qSsEozTYThFoJXvEZ3U

Remarquable article de Les Echos qui sort du manichéisme glyphosate pour ou contre pour poser la bonne question :
Comment faire sans?
Et là on voit que c'est tout sauf simple.



Les solutions ont toutes des conséquences:
- Travail du sol mauvais pour la biodiversité.
- Bilan carbone mauvais.
- Augmentation des déchets textile et plastique (carbone aussi donc)
- Productivité, donc coût et ressources humaines.
- Bio-produits mais pas sans danger et moins efficaces donc à appliquer plus souvent.
S'il faut résolument travailler à réduire l'emploi de la chimie, on voit que les solutions sont parfois pires que le mal.

Et si on laissait les pros faire?
cc @Emmanuelle Ducros Ferme France Maximilien Rouer

#glyphosate #bio

https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/glyphosate-comment-faire-sans-1023257

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Trouver ses bons mélanges de couverts végétaux pour une gestion optimale de la fertilité des sols !
Un outil mis en place par des agriculteurs (GIEE MAGELLAN) pour des agriculteurs : l'outil ACACIA, libre d'accès.

https://www.dropbox.com/s/ynan1ci3r1jv81h/ACACIA_V2.xlsm?dl=0

Il convient de respecter certaines règles lors de la constitution de votre mélange :
- Minimum 3 espèces
- Intégrer au moins une légumineuse sauf redressement en matière organique comme cible : viser des couverts "géants" de graminées (attention à la sensibilité aphanomycès vis-à-vis des cultures de la rotation)
- Éviter de mettre dans le mélange l'espèce présente dans la culture suivante. Exemple : pas de pois dans un couvert d'intercultures avant pois de printemps.
- Jouer sur la complémentarité des couverts (biomasse aérienne et racinaire, architecture des plantes) pour maximiser leurs effets.

Je vous conseille l'utilisation de cet outil qui contient :
- Des fiches couverts végétaux
- Des tableaux pour réaliser vous même vos mélanges avec les doses et le coût
- Une estimation des bénéfices agronomiques
- Les points clés de l'implantation pour votre mélange ainsi personnalisé

https://hums.fr/formation-couverts-vegetaux-hums/

La région de  Normandie lance un projet expérimental pour accompagner pendant deux ans des exploitations agricoles afin de tester des alternatives à l'usage des herbicides à base de glyphosate



https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/comment-aider-agriculteurs-normandie-se-passer-du-glyphosate-1674669.html?fbclid=IwAR2wsfTu5PEl-lXBGZW8yajTi3nWJy6qqZLRBnt4mZa6KIzRNcMTAhMQjsA

Dans la Drôme, des milliards d’insectes pour remplacer les pesticides

www.ledauphine.com%2Fimages%2F83CF97FC-0CE6-406F-A747-FFD65F1608EE%2FFB1200%2Fphoto-1543824375.jpg&cfs=1&upscale=1&fallback=news_d_placeholder_publisher&_nc_hash=AQBMOrt8NKIfB8cl" alt=""/>

https://www.ledauphine.com/drome/2018/12/04/livron-sur-drome-dans-la-drome-des-milliards-d-insectes-pour-remplacer-les-pesticides?fbclid=IwAR1fGRv0j2ZO9Ie462nFw2835cWodFpej8n5R9YZdYvp24At-IcngG_odMs

Le « paysan-chercheur » Félix Noblia invente l’agriculture sans pesticides et sans labour



« Si tous les agriculteurs se mettaient à cette technique, nous pourrions stocker tout le carbone émis par les énergies fossiles et stopper le réchauffement »

Il s’est inspiré d’agriculteurs étasuniens qui ont développé le semis direct sous couvert végétal. Le principe consiste à semer des plantes qu’il passe ensuite au rouleau cranté quand elles ont atteint leur taille optimale. Elles forment alors un paillage recouvrant le sol, qui se décompose pour former de l’humus. Puis, il sème les espèces qu’il cultive : du maïs, de l’orge, du soja, du colza, etc. Sur ses 150 hectares de terres, il a eu l’occasion de tester de nombreuses combinaisons d’espèces et, grâce aux réussites et aux échecs, d’observer les rendements les meilleurs : ainsi, il a pu constater que le pois fourrager constitue le meilleur couvert végétal pour du maïs. Mais, la nouveauté par rapport à ses prédécesseurs aux États-Unis, c’est sa conversion en agriculture biologique. Félix Noblia parvient à se passer de produits phytosanitaires en jouant sur les temporalités : le paillage étouffe les mauvaises herbes jusqu’à ce que la taille des plantes issues de ses semis soit suffisante pour concurrencer toute autre pousse.

Les sols en bonne santé évitent également les inondations et contribuent à filtrer l’eau et donc à la dépolluer. Lors du débordement d’une rivière sur une de ses parcelles, Félix a pu constater que la théorie fonctionnait et annonce, non sans fierté : « Je n’ai pas perdu un kilo de terre dans mon champ. » Lui voudrait que les paysans soient rémunérés aussi pour ces services rendus à la société. « La dépollution de l’eau aujourd’hui, c’est cinq fois le budget de la PAC », dit-il.

« De l’alimentation tu feras ta première médecine »

Outre ses innovations déjà en place, l’agriculteur hyperactif continue d’expérimenter pour inventer de nouvelles façons de construire avec la nature. Il vient d’installer des panneaux solaires sur l’étable dans laquelle ses vaches passent les mois d’hiver, de décembre à février. Cela lui permet d’être autonome en énergie et de revendre le surplus de production à Enedis. Il envisage également de se lancer dans le maraîchage en construisant des terrasses et en utilisant la pente pour irriguer les plantations. Il souhaite aussi innover en agroforesterie et planter des mûriers blancs qui serviraient également de pâturage pour son troupeau. Selon sa propre estimation, environ 8 % de ses terres sont aujourd’hui utilisées pour des expérimentations : « Cela fait un trou dans ma trésorerie, mais on n’a plus le temps d’attendre », estime-t-il.


https://reporterre.net/Le-paysan-chercheur-Felix-Noblia-invente-l-agriculture-sans-pesticides-et-sans?fbclid=IwAR35GQeXJy83FFmud3L_XIBqrlkAYeY2oUh-EIVaFHstT90OmQwW_gGdha8

En contrepartie, les heureux élus devront s’engager à «réduire» leur utilisation du glyphosate dès septembre 2019, l’arrêter totalement à partir de septembre 2020, sans y substituer un autre herbicide de synthèse. L’initiative dépasse le seul glyphosate. La région exige que les agriculteurs emploient globalement moins d’herbicides, diversifient «l’assolement avec un minimum de quatre cultures différentes» dès l’automne 2020 et ne détruisent pas de prairies permanentes. Ils devront aussi «partager et valoriser leur expérience avec d’autres agriculteurs par la mise en place de démonstrations, de visites et/ou de témoignages pendant une période minimale de trois ans».

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/r-evolutions/la-normandie-veut-aider-%C3%A0-se-passer-du-glyphosate/ar-AADnVc4?li=BBoJIji&ocid=mailsignout&fbclid=IwAR3_z5AhhNcBKcZmqfplQDyY0wzKI2H6hgu67M041JBt2Ov9ckpMWg-OZUc