- LauraBresteau
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Outils d'intelligence collective
Jeu 15 Nov - 13:52
Voilà un support avec quelques outils pour organiser des réunions/débats dans un collectif :
http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/pablo_-_outils_de_facilitation.pdf
J'ai expérimenté les "fondamentaux" à quelques réunions dans mon travail et j'ai chaque fois trouvé ça vraiment efficace pour que chacun trouve sa place dans un groupe, pour favoriser la parole libre, la créativité et la réflexion.
Concernant les dispositifs plus spécifiques, j'en ai expérimenté 2-3 : le forum ouvert et le bocal à poisson. La CNV aussi, mais je dirai que ça s'apprend sur le plus long terme ! Chaque fois cela a permis selon moi au groupe de mieux se connaître, de moins rester dans des débats vains car dans ces dispositifs les quelques règles de fonctionnement nous enjoignent à prendre le temps de la réflexion, prendre du recul, écouter vraiment les autres..choses qui font souvent défaut dans la plupart des réunions que j'ai pu vivre en dehors de ça !
http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/pablo_-_outils_de_facilitation.pdf
J'ai expérimenté les "fondamentaux" à quelques réunions dans mon travail et j'ai chaque fois trouvé ça vraiment efficace pour que chacun trouve sa place dans un groupe, pour favoriser la parole libre, la créativité et la réflexion.
Concernant les dispositifs plus spécifiques, j'en ai expérimenté 2-3 : le forum ouvert et le bocal à poisson. La CNV aussi, mais je dirai que ça s'apprend sur le plus long terme ! Chaque fois cela a permis selon moi au groupe de mieux se connaître, de moins rester dans des débats vains car dans ces dispositifs les quelques règles de fonctionnement nous enjoignent à prendre le temps de la réflexion, prendre du recul, écouter vraiment les autres..choses qui font souvent défaut dans la plupart des réunions que j'ai pu vivre en dehors de ça !
- Fred
- Messages : 427
Points : 721
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Date d'inscription : 19/09/2018
Re: Outils d'intelligence collective
Jeu 15 Nov - 18:51
Super ! merci Laura,
Quelques Extraits (incomplets) :
Les préceptes :
D’abord, se disposer en cercle. Le cercle est à la base de nombreuses cultures. C’est une forme millénaire de rencontre qui favorise les conversations respectueuses ; un dispositif égalitaire qui permet une rotation du leadership, un partage des responsabilités et permet de voir le groupe comme un ensemble cohérent.
Pratiquer le tour de parole (avec un bâton de parole) oblige non seulement ceux qui ont la parole difficile à faire un effort pour s’exprimer, mais incite ceux qui ont le « sang chaud » à retourner plusieurs fois leurs arguments dans leur tête avant de pouvoir les exprimer. Souvent, pendant ce délai, ils se rendent compte que leur intervention n’était pas d’une nécessité absolue ou qu’elle a finalement été exprimée par quelqu’un d’autre.
Laisser la place au silence, car il permet de laisser mûrir sa pensée et
d’augmenter la qualité de ce que l’on aurait dit de façon trop rapide.
On est souvent surpris de son effet. Certains groupes s’imposent une
respiration profonde avant la prise de parole. Ce délai permet à ce qui a
été dit d’attérir et à ce que va être dit de subir une dernière maturation.
Placer la parole au centre. Lorsque quelqu’un parle, il s’adresse au groupe, en « donnant » sa parole au centre. Il est préférable que les individus ne s’interpellent pas directement entre eux. On renforce ainsi le sentiment collectif, et on évite les « dialogues » et l’utilisation du « tu » (voir paragraphe sur la communication non-violente).
Faire en sorte que les opinions s’additionnent au lieu de se combattre. En d’autres mots, créer un climat de coopération et éviter la compétition, voilà le secret pour faire émerger la créativité de chacun
Dans un groupe, la première étape est de le « sécuriser ». Pour cela, il est indispensable d’établir des règles de fonctionnement (ponctuelles ou durables), et de bien les respecter. Un animateur sera souvent nécessaire, et sera le gardien du cercle et des règles. Si les individus sentent que les règles sont trop fragiles et ne seront pas bien respectées, la confiance peut s’évanouir rapidement et la compétition refaire son apparition, ce qui menacerait grandement le succès de la réunion.
Ces principes fondamentaux peuvent donc servir dans n’importe quelle situation. Ils ont aussi la caractéristique de se retrouver dans presque tous les outils de facilitation que nous allons maintenant décrire brièvement.
la Sociocratie :
Objectif — Meilleure gouvernance.
> Favoriser la coopération et la communication dans une organisation
Elle ne s’intéresse pas à la structure en présence, mais aux dynamiques collaboratives, aux relations entre les personnes. C’est en quelque sorte une technique de dialogue sans dispute, un mode de gouvernance coopératif.
La Sociocratie se pratique en cercles de 10-12 personnes maximum, et s’applique aux grands groupes en interconnectant plusieurs cercles par des « doubles liens ». Il existe plusieurs processus sociocratiques. Les principaux sont : l’élaboration d’une proposition, la bonification d’une proposition (c’est-à-dire son amélioration par le consentement), une élection sans candidat ou une évaluation.
l’Holacratie
L’Holacratie ressemble à la Sociocratie, mais va plus en profondeur. Imaginez un nouveau logiciel pour l’organisation : principes de base, nouveaux types de réunions à mettre en place, organisation en cercles semi-autonomes, etc.
Alors que la Sociocratie s’intéresse aux relations entre individus et désamorce des tensions, l’Holacratie permet de dépasser les egos en se focalisant sur l’organisation, la « raison d’être » des groupes. Elle est focalisée sur l’organisation, pas sur les individus
C’est un outil assez peu utilisé pour l’instant car il nécessite des personnes expérimentées, encore très peu nombreuses à l’heure actuelle. Mais il ne tient qu’à nous d’en savoir plus, et pourquoi pas de l’essayer..
La communication non - violente (cnv)
Objectif —Améliorer la communication au sein d’un groupe
Très répandue, la CNV est une attitude de communication bienveillante basée sur l’empathie et utilisée entre autres dans les cercles sociocratiques. L’idée principale est de « prendre des pincettes » et essayer de parler à la première personne, sans jamais accuser l’autre, sans utiliser le « tu ». Selon son inventeur, Marshall Rosenberg, elle sert entre autres à « apprendre à formuler une demande plutôt qu’une exigence ».« On apprend aux gens à aller au balcon de leurs émotions. Par exemple, plutôt que d’être en colère, on essayera de poser la colère sur la table et d’en parler, d’exprimer ses émotions et ses besoins
» explique Emmanuel Meeus. Si l’on ne fait pas cela, on crée des « poches de gaz » : « à force de t’entendre me dire ce que je dois faire, à un moment, ça explose ! ».Par exemple, on peut faire avant chaque réunion un « point météo », un tour de table où chacun dit comment il se sent. Ainsi, on permet aux gens d’actualiser leur état, en mettant des mots sur ce qu’ils sentent physiquement et sur leur état d’esprit. On permet alors à chacun de savoir où en est l’autre, on se laisse régulièrement toucher par ce que l’autre vit. Plus qu’un simple langage, il s’agit d’une véritable thérapie individuelle et collective.
La CNV est un outil puissant déjà utilisé à grande échelle (dans les écoles, par exemple) et dont la diffusion progresse de plus en plus.
la démocratie Profonde — Deep Democracy
Objectif —Meilleure gouvernance.
> Améliorer la prise de décision et la résolution de conflits.
Lorsqu’un groupe ne peut arriver à une décision rationnelle, c’est souvent dû à des phénomènes émotionnels. La Démocratie Profonde va beaucoup plus loin que les méthodes de dynamique de groupes conventionnelles car en plus des aspects rationnels, elle se donne les outils pour aborder de front les émotions, les valeurs, les croyances ou les traits de personnalités qui entrent en jeu dans la prise de décision.
le forum ouvert — Open Space Technology
Objectif —Intelligence collective.
> Faire émerger des idées dans un grand groupe.
une pause-café géante !
Ici, il n’est pas question d’améliorer la « gouvernance », mais bien de stimuler la créativité. C’est par exemple l’outil idéal d’une association qui se met au vert le temps d’un week-end et qui se donne pour but de rendre un plan stratégique avec objectifs, priorités, délais, etc. Impossible, direz-vous ? Avec le Forum Ouvert, cela fonctionne pour des groupes allant de 20 à 2 000 personnes !
Le but d’un Forum Ouvert est de créer un espace-temps pour s’engager profondément et de façon créative dans la résolution des questions qui préoccupent un collectif : l’approfondissement d’une question de fond ; la définition d’une orientation stratégique d’une entreprise ; l’établissement de plans d’action, le choix des priorités, etc. C’est un moyen simple et efficace pour catalyser les idées qui bouillonnent, particulièrement pendant des périodes de changements, face à un enjeu vital, à une diversité d’acteurs, à une situation complexe ou des tensions passionnées, ou encore au besoin d’une
décision rapide.
Le Forum commence par une phase commune, au cours de laquelle tout le monde est assis en cercle. Après avoir expliqué les règles et bien posé la question, l’animateur (le gardien des règles) invite les participants à proposer des ateliers de réflexion autour de la question du jour. L’ordre du jour émerge ainsi spontanément. Les initiateurs d’ateliers affichent leur proposition sur un « mur des marchés », où le reste du groupe ira s’inscrire par la suite. Les ateliers se déroulent en parallèle et on rapporte ensuite les résultats des réflexions au groupe lors d’une séance plénière finale. Après cette étape d’émergence
en général très riche en idées, on peut clôturer l’exercice par une étape de convergence où l’ensemble du groupe classe les idées par ordre de priorité pour en faire un véritable plan stratégique.
Il y a cinq règles fondamentales :
1. Ceux qui sont présents sont les bonnes personnes ;
2. Quoi qu’il arrive, c’était la seule chose qui pouvait arriver ;
3. Quand ça commence, ça commence ;
4. Quand c’est fini, c’est fini ;
5. Et la « règle des deux pieds » : si l’on n’est ni en train d’apprendre ni de participer à un atelier, on « prend ses deux pieds » et on change librement d’atelier.
le café-débat — World Café
Objectif —Intelligence collective.
> « Creuser » des questions importantes et préétablies.
Le « Café-débat » est une technique de réunion créative servant à susciter des idées, partager des connaissances ou stimuler une réflexion. Mais plutôt que de laisser les participants décider de l’ordre du jour, comme dans le Forum Ouvert, on utilisera le Café-débat si l’on a des questions précises à aborder. L’outil semble ainsi moins chaotique, demande un peu plus de préparation et est limité en nombre de participants (quelques dizaines maximum).
le bocal à PoiSSonS (ou aquarium) — Fishbowl discussion
Objectif — Intelligence collective.
> Explorer une question en profondeur.
Cet outil permet à un grand groupe de concentrer son attention sur une seule discussion. Il est complémentaire des Forums Ouverts et peut servir ponctuellement pour débat spécifique en séance lénière.
Une question précise est débattue. Le groupe s’assied en cercle (jusqu’à plusieurs dizaines personnes), autour de cinq chaises placées également en cercle. Lorsqu’une personne souhaite s’exprimer, elle se déplace du cercle extérieur vers le cercle intérieur (les cinq chaises) et s’assoit. Quatre personnes maximum peuvent s’asseoir au centre et converser, les autres écoutent. Lorsqu’une cinquième personne vient s’asseoir, l’une des quatre déjà présentes doit sortir du cercle. Cette technique permet une plus grande attention, mais en appelle à une démarche spontanée de chacun dans l’accession à la parole, ce qui peut parfois constituer un frein à la participation des personnes les plus réservées.
leS Six cHaPeaux de bono — Six Thinking Hats
Objectif —Meilleure gouvernance.
> Créer un climat de discussion cordial et créatif.
> Utile lors de décisions stratégiques ou lorsque le sujet est sensible.
La clé d’une réflexion plus fructueuse et efficace est de ne faire qu’une chose à la fois. Le plus grand obstacle à la réflexion est la confusion, car notre esprit veut trop en faire. Plutôt que de laisser arriver les pensées spontanément, l’idée est donc ici de les faire émerger l’une après l’autre. Séparer émotion, raison, logique, enthousiasme, créativité, etc. Chaque point de vue sera représenté par un chapeau de couleur.
Le Chapeau blanc —la neutralité.
> Énoncer les faits, citer des chiffres et des informations.
Le Chapeau rouge —la critique émotionnelle.
> Exprimer, sans se justifier, les sentiments, les informations relevant de l’émotion, les intuitions, etc.
Le Chapeau noir —la critique négative.
> Exprimer les objections, les risques, les dangers...
Le Chapeau jaune —la critique positive.
> Exprimer l’optimisme, mettre en valeur les idées des autres, exprimer ses rêves et ses idées les plus folles.
Le Chapeau vert —la créativité.
> Trouver des solutions de rechange, des alternatives, prendre les chemins de traverse, innover, proposer, créer...
Le Chapeau bleu —l’organisation.
> Coordonner, mener, animer la réunion. Le rôle de ce coordinateur est de canaliser les idées et les échanges entre les autres chapeaux.
Cet outil permet à tous d’être sur la même longueur d’onde, de faire en sorte que chacun se sente partie prenante, et encourage à aller vers l’autre. Mieux, il peut même servir au penseur solitaire qui veut prendre la mesure d’une décision importante...
Plus 'info sur le document
Rappel du lien : http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/pablo_-_outils_de_facilitation.pdf
Quelques Extraits (incomplets) :
Les préceptes :
D’abord, se disposer en cercle. Le cercle est à la base de nombreuses cultures. C’est une forme millénaire de rencontre qui favorise les conversations respectueuses ; un dispositif égalitaire qui permet une rotation du leadership, un partage des responsabilités et permet de voir le groupe comme un ensemble cohérent.
Pratiquer le tour de parole (avec un bâton de parole) oblige non seulement ceux qui ont la parole difficile à faire un effort pour s’exprimer, mais incite ceux qui ont le « sang chaud » à retourner plusieurs fois leurs arguments dans leur tête avant de pouvoir les exprimer. Souvent, pendant ce délai, ils se rendent compte que leur intervention n’était pas d’une nécessité absolue ou qu’elle a finalement été exprimée par quelqu’un d’autre.
Laisser la place au silence, car il permet de laisser mûrir sa pensée et
d’augmenter la qualité de ce que l’on aurait dit de façon trop rapide.
On est souvent surpris de son effet. Certains groupes s’imposent une
respiration profonde avant la prise de parole. Ce délai permet à ce qui a
été dit d’attérir et à ce que va être dit de subir une dernière maturation.
Placer la parole au centre. Lorsque quelqu’un parle, il s’adresse au groupe, en « donnant » sa parole au centre. Il est préférable que les individus ne s’interpellent pas directement entre eux. On renforce ainsi le sentiment collectif, et on évite les « dialogues » et l’utilisation du « tu » (voir paragraphe sur la communication non-violente).
Faire en sorte que les opinions s’additionnent au lieu de se combattre. En d’autres mots, créer un climat de coopération et éviter la compétition, voilà le secret pour faire émerger la créativité de chacun
Dans un groupe, la première étape est de le « sécuriser ». Pour cela, il est indispensable d’établir des règles de fonctionnement (ponctuelles ou durables), et de bien les respecter. Un animateur sera souvent nécessaire, et sera le gardien du cercle et des règles. Si les individus sentent que les règles sont trop fragiles et ne seront pas bien respectées, la confiance peut s’évanouir rapidement et la compétition refaire son apparition, ce qui menacerait grandement le succès de la réunion.
Ces principes fondamentaux peuvent donc servir dans n’importe quelle situation. Ils ont aussi la caractéristique de se retrouver dans presque tous les outils de facilitation que nous allons maintenant décrire brièvement.
la Sociocratie :
Objectif — Meilleure gouvernance.
> Favoriser la coopération et la communication dans une organisation
Elle ne s’intéresse pas à la structure en présence, mais aux dynamiques collaboratives, aux relations entre les personnes. C’est en quelque sorte une technique de dialogue sans dispute, un mode de gouvernance coopératif.
La Sociocratie se pratique en cercles de 10-12 personnes maximum, et s’applique aux grands groupes en interconnectant plusieurs cercles par des « doubles liens ». Il existe plusieurs processus sociocratiques. Les principaux sont : l’élaboration d’une proposition, la bonification d’une proposition (c’est-à-dire son amélioration par le consentement), une élection sans candidat ou une évaluation.
l’Holacratie
L’Holacratie ressemble à la Sociocratie, mais va plus en profondeur. Imaginez un nouveau logiciel pour l’organisation : principes de base, nouveaux types de réunions à mettre en place, organisation en cercles semi-autonomes, etc.
Alors que la Sociocratie s’intéresse aux relations entre individus et désamorce des tensions, l’Holacratie permet de dépasser les egos en se focalisant sur l’organisation, la « raison d’être » des groupes. Elle est focalisée sur l’organisation, pas sur les individus
C’est un outil assez peu utilisé pour l’instant car il nécessite des personnes expérimentées, encore très peu nombreuses à l’heure actuelle. Mais il ne tient qu’à nous d’en savoir plus, et pourquoi pas de l’essayer..
La communication non - violente (cnv)
Objectif —Améliorer la communication au sein d’un groupe
Très répandue, la CNV est une attitude de communication bienveillante basée sur l’empathie et utilisée entre autres dans les cercles sociocratiques. L’idée principale est de « prendre des pincettes » et essayer de parler à la première personne, sans jamais accuser l’autre, sans utiliser le « tu ». Selon son inventeur, Marshall Rosenberg, elle sert entre autres à « apprendre à formuler une demande plutôt qu’une exigence ».« On apprend aux gens à aller au balcon de leurs émotions. Par exemple, plutôt que d’être en colère, on essayera de poser la colère sur la table et d’en parler, d’exprimer ses émotions et ses besoins
» explique Emmanuel Meeus. Si l’on ne fait pas cela, on crée des « poches de gaz » : « à force de t’entendre me dire ce que je dois faire, à un moment, ça explose ! ».Par exemple, on peut faire avant chaque réunion un « point météo », un tour de table où chacun dit comment il se sent. Ainsi, on permet aux gens d’actualiser leur état, en mettant des mots sur ce qu’ils sentent physiquement et sur leur état d’esprit. On permet alors à chacun de savoir où en est l’autre, on se laisse régulièrement toucher par ce que l’autre vit. Plus qu’un simple langage, il s’agit d’une véritable thérapie individuelle et collective.
La CNV est un outil puissant déjà utilisé à grande échelle (dans les écoles, par exemple) et dont la diffusion progresse de plus en plus.
la démocratie Profonde — Deep Democracy
Objectif —Meilleure gouvernance.
> Améliorer la prise de décision et la résolution de conflits.
Lorsqu’un groupe ne peut arriver à une décision rationnelle, c’est souvent dû à des phénomènes émotionnels. La Démocratie Profonde va beaucoup plus loin que les méthodes de dynamique de groupes conventionnelles car en plus des aspects rationnels, elle se donne les outils pour aborder de front les émotions, les valeurs, les croyances ou les traits de personnalités qui entrent en jeu dans la prise de décision.
le forum ouvert — Open Space Technology
Objectif —Intelligence collective.
> Faire émerger des idées dans un grand groupe.
une pause-café géante !
Ici, il n’est pas question d’améliorer la « gouvernance », mais bien de stimuler la créativité. C’est par exemple l’outil idéal d’une association qui se met au vert le temps d’un week-end et qui se donne pour but de rendre un plan stratégique avec objectifs, priorités, délais, etc. Impossible, direz-vous ? Avec le Forum Ouvert, cela fonctionne pour des groupes allant de 20 à 2 000 personnes !
Le but d’un Forum Ouvert est de créer un espace-temps pour s’engager profondément et de façon créative dans la résolution des questions qui préoccupent un collectif : l’approfondissement d’une question de fond ; la définition d’une orientation stratégique d’une entreprise ; l’établissement de plans d’action, le choix des priorités, etc. C’est un moyen simple et efficace pour catalyser les idées qui bouillonnent, particulièrement pendant des périodes de changements, face à un enjeu vital, à une diversité d’acteurs, à une situation complexe ou des tensions passionnées, ou encore au besoin d’une
décision rapide.
Le Forum commence par une phase commune, au cours de laquelle tout le monde est assis en cercle. Après avoir expliqué les règles et bien posé la question, l’animateur (le gardien des règles) invite les participants à proposer des ateliers de réflexion autour de la question du jour. L’ordre du jour émerge ainsi spontanément. Les initiateurs d’ateliers affichent leur proposition sur un « mur des marchés », où le reste du groupe ira s’inscrire par la suite. Les ateliers se déroulent en parallèle et on rapporte ensuite les résultats des réflexions au groupe lors d’une séance plénière finale. Après cette étape d’émergence
en général très riche en idées, on peut clôturer l’exercice par une étape de convergence où l’ensemble du groupe classe les idées par ordre de priorité pour en faire un véritable plan stratégique.
Il y a cinq règles fondamentales :
1. Ceux qui sont présents sont les bonnes personnes ;
2. Quoi qu’il arrive, c’était la seule chose qui pouvait arriver ;
3. Quand ça commence, ça commence ;
4. Quand c’est fini, c’est fini ;
5. Et la « règle des deux pieds » : si l’on n’est ni en train d’apprendre ni de participer à un atelier, on « prend ses deux pieds » et on change librement d’atelier.
le café-débat — World Café
Objectif —Intelligence collective.
> « Creuser » des questions importantes et préétablies.
Le « Café-débat » est une technique de réunion créative servant à susciter des idées, partager des connaissances ou stimuler une réflexion. Mais plutôt que de laisser les participants décider de l’ordre du jour, comme dans le Forum Ouvert, on utilisera le Café-débat si l’on a des questions précises à aborder. L’outil semble ainsi moins chaotique, demande un peu plus de préparation et est limité en nombre de participants (quelques dizaines maximum).
le bocal à PoiSSonS (ou aquarium) — Fishbowl discussion
Objectif — Intelligence collective.
> Explorer une question en profondeur.
Cet outil permet à un grand groupe de concentrer son attention sur une seule discussion. Il est complémentaire des Forums Ouverts et peut servir ponctuellement pour débat spécifique en séance lénière.
Une question précise est débattue. Le groupe s’assied en cercle (jusqu’à plusieurs dizaines personnes), autour de cinq chaises placées également en cercle. Lorsqu’une personne souhaite s’exprimer, elle se déplace du cercle extérieur vers le cercle intérieur (les cinq chaises) et s’assoit. Quatre personnes maximum peuvent s’asseoir au centre et converser, les autres écoutent. Lorsqu’une cinquième personne vient s’asseoir, l’une des quatre déjà présentes doit sortir du cercle. Cette technique permet une plus grande attention, mais en appelle à une démarche spontanée de chacun dans l’accession à la parole, ce qui peut parfois constituer un frein à la participation des personnes les plus réservées.
leS Six cHaPeaux de bono — Six Thinking Hats
Objectif —Meilleure gouvernance.
> Créer un climat de discussion cordial et créatif.
> Utile lors de décisions stratégiques ou lorsque le sujet est sensible.
La clé d’une réflexion plus fructueuse et efficace est de ne faire qu’une chose à la fois. Le plus grand obstacle à la réflexion est la confusion, car notre esprit veut trop en faire. Plutôt que de laisser arriver les pensées spontanément, l’idée est donc ici de les faire émerger l’une après l’autre. Séparer émotion, raison, logique, enthousiasme, créativité, etc. Chaque point de vue sera représenté par un chapeau de couleur.
Le Chapeau blanc —la neutralité.
> Énoncer les faits, citer des chiffres et des informations.
Le Chapeau rouge —la critique émotionnelle.
> Exprimer, sans se justifier, les sentiments, les informations relevant de l’émotion, les intuitions, etc.
Le Chapeau noir —la critique négative.
> Exprimer les objections, les risques, les dangers...
Le Chapeau jaune —la critique positive.
> Exprimer l’optimisme, mettre en valeur les idées des autres, exprimer ses rêves et ses idées les plus folles.
Le Chapeau vert —la créativité.
> Trouver des solutions de rechange, des alternatives, prendre les chemins de traverse, innover, proposer, créer...
Le Chapeau bleu —l’organisation.
> Coordonner, mener, animer la réunion. Le rôle de ce coordinateur est de canaliser les idées et les échanges entre les autres chapeaux.
Cet outil permet à tous d’être sur la même longueur d’onde, de faire en sorte que chacun se sente partie prenante, et encourage à aller vers l’autre. Mieux, il peut même servir au penseur solitaire qui veut prendre la mesure d’une décision importante...
Plus 'info sur le document
Rappel du lien : http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/pablo_-_outils_de_facilitation.pdf
- Mila
- Messages : 126
Points : 203
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Date d'inscription : 11/10/2018
L’autogouvernance : un modèle de société ?
Lun 29 Avr - 10:37
L’autogouvernance : un modèle de société ?
L’essentiel du livre est consacré à la description d’exemples d’entreprises auto-gouvernées rencontrées aux quatre coins du monde (par exemple, celle des infirmières néerlandaises de Buurtzorg qu’évoquait le Ouishare Mag), dont il souligne des principes d’organisation, des méthodes, des pratiques, des processus, des traits culturels communs qui les caractérisent. Le livre décrit comment s’organise concrètement de nouvelles formes d’organisation spontanée : allant des principes que ces entreprises mettent en place aux outils qu’elles utilisent (la définition des rôles, la sollicitation d’avis, méthodes de résolution de conflits, la transparence interne…). Des outils qui sont pour l’instant plus managériaux que techniques. Il y explique les principaux principes qui président à la mise en place d’entreprises « libérantes », à savoir, comme le souligne Etienne Appert qui vient de livrer du livre une version synthétique et illustrée : l’abandon de la pyramide hiérarchique, le pilotage par la raison d’être, et le développement de conditions de travail permettant aux salariés d’être eux-mêmes.
http://internetactu.blog.lemonde.fr/2017/03/26/lautogouvernance-un-modele-de-societe/?fbclid=IwAR2KiaWLiMkm6Z2uR8T4U-U39gRZoJRiAil9tW88OzJuDye2atNjBqcPNi0
L’essentiel du livre est consacré à la description d’exemples d’entreprises auto-gouvernées rencontrées aux quatre coins du monde (par exemple, celle des infirmières néerlandaises de Buurtzorg qu’évoquait le Ouishare Mag), dont il souligne des principes d’organisation, des méthodes, des pratiques, des processus, des traits culturels communs qui les caractérisent. Le livre décrit comment s’organise concrètement de nouvelles formes d’organisation spontanée : allant des principes que ces entreprises mettent en place aux outils qu’elles utilisent (la définition des rôles, la sollicitation d’avis, méthodes de résolution de conflits, la transparence interne…). Des outils qui sont pour l’instant plus managériaux que techniques. Il y explique les principaux principes qui président à la mise en place d’entreprises « libérantes », à savoir, comme le souligne Etienne Appert qui vient de livrer du livre une version synthétique et illustrée : l’abandon de la pyramide hiérarchique, le pilotage par la raison d’être, et le développement de conditions de travail permettant aux salariés d’être eux-mêmes.
http://internetactu.blog.lemonde.fr/2017/03/26/lautogouvernance-un-modele-de-societe/?fbclid=IwAR2KiaWLiMkm6Z2uR8T4U-U39gRZoJRiAil9tW88OzJuDye2atNjBqcPNi0
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