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DANIELF
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Mer 21 Nov - 12:00
Je vous propose, à la demande de Fred, ce texte d'un Gilet trouvé sur les réseaux qui résume bien le problème des Gilets !


"Viens de me fritter avec un mec qui dit que lui va bosser à vélo ! et que nous sommes des inconscients que la pollution des voitures tue 50 000 personnes par an etc etc ..Le discours du parfait et surtout crétin du macroniste qui habite ...Paris .. Mais surtout il a pas compris que , comme tous ces petits macronistes parigots que cela va bien plus loin que le prix de l'essence !! Alors à toi petit macroniste et petite macroniste qui affichent cette sotte suffisance et , qui nous traitent de débiles profonds au mieux et de gros beaufs poujadistes au pire , et même de fachos !!
Tu crois qu'en zone rurale il y a des transports en commun partout ? Tu crois que les gens vont faire 30km aller , 30 km retour et souvent bien plus à vélo pour aller bosser été comme hiver ? Tu crois que les personnes âgées vont faire 10 à 15 km voir parfois jusque 20 km à vélo pour aller chez le toubib ?


C'est bien une réflexion de gars ( petit bourge ) qui habite la ville çà ! Presque toutes les petites gares ont été fermées , les lignes de train supprimés ! et souvent remplacés par des... bus Macron ! Ici un bus par jour à 7h du mat retour 21 h ! plus de gare , plus de train ! la gare la plus proche est à 15 km ! et comme partout des petites lignes ont été supprimées !
De plus si c'est par soucis d'écologie alors pourquoi ne taxer que les voitures ? Pourquoi pas le kérosène des avions qui polluent bien plus que les voitures ? Pourquoi ne pas taxer les gros paquebots qui polluent autant que 50 millions de voitures ? Pourquoi ne pas taxer les grosses entreprises polluantes qui sont la cause n°1 de la pollution ? Et pourquoi ne pas traquer efficacement la fraude fiscale des grosses multinationales qui en plus nous polluent l'air , la terre et la mer ? Rien qu'avec cela il y de quoi faire des transports en commun pour tous et , gratuits pour tous ! De plus sur ces 60% de taxes seul 20% va à la transition écologique ! le reste sert à renflouer les caisses de l’État vu le trou causé par la suppression à venir de la taxe d'habitation , les cadeaux fiscaux , la suppression de l'ISF( 4,5 milliards chaque année) , le CICE 40 milliards + encore 40milliards sous formes de suppression des cotisations sociales qui , au passage videront encore un peu plus les caisses de la sécu ! Si on met bout à bout tout cela + les 100 milliards de fraude et évasion fiscales , une bonne dizaine de milliards de fraude aux cotisations sociales , cela fait pas loin de ..200 milliards ! Les gens ne sont pas des débiles comme tu sembles le dire ! ils sont parfaitement au courant que la pollution tue , que les changements climatiques sont plus que préoccupants ! Mais au lieu de taper sur ceux qui polluent le plus , ravagent les vies et la planète , Macron et son gouvernement s'en prennent au peuple ! et , surtout aux plus pauvres ! Ces taxes s’ajoutant à toutes les réformes qui frappent durement les plus fragiles , mais aussi la classe moyenne , c'est la goutte de trop dans le vase déjà trop plein !"




Désolé si ce texte heurte certains, mais c'est ma façon de dire que je soutiens à 10 000% la proposition de Ludo et d'expliquer sans détours ma position.
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Mer 21 Nov - 13:25
En complément de cette prise de pouls :

600 millions d’euros retirés du budget de l’écologie

Extrait : Brune Poirson, la secrétaire d’Etat au ministre de la Transition écologique et solidaire, a minimisé la décision de transférer 577 millions d’euros de recettes de la taxe écologique sur les carburants pour les réaffecter au budget général en 2018.

« En 2018, environ 600 millions d’euros de crédits affectés à la transition énergétique n’ont pas été utilisés », a expliqué Brune Poirson. Ces recettes de la taxe sur les carburants ont finalement été affectées au budget général 2018, pour financer par exemple « l’école, les armées et les intérêts de la dette », comme l’a expliqué, hier aux sénateurs, Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics (lire notre article). Brune Poirson précise qu’en 2019, « en parallèle, 600 millions d’euros supplémentaires seront affectés au compte de la Transition énergétique ».

Dans le débat sur le budget rectificatif 2018, les sénateurs de droite comme de gauche ont estimé que ces crédits non utilisés pouvaient être orientés vers le budget de l’écologie et non vers le budget général (lire notre article). D’autant selon que le rapporteur général de la commission des Finances du Sénat Albéric de Montgolfier, le gouvernement connaissait cet excédent de près de 600 millions d’euros du compte de la Transition énergétique depuis le mois de juillet dernier.

Source : https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/600-millions-d-euros-retires-du-budget-de-l-ecologie-une-simple-technique?fbclid=IwAR0YZOn8D26iHU5vOEAd9oaoA0DxONr84TH2CHo-27rrKwa2C2SnpbTQv4g
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louix
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Mer 21 Nov - 13:37
Comment l’évasion fiscale détruit l’environnement

Nombre de mécanismes d’évasion ou d’optimisation fiscale conduisent à financer des actions de destruction de l’environnement : c’est ce que vient d’établir une recherche scientifique. Dix ans après la crise financière mondiale, plus de 60 organisations appellent à une semaine d’action pour « prendre le contrôle sur la finance et sur notre avenir ».

On les savait nocifs pour les États, mais les voici nocifs pour la planète. Les paradis fiscaux pourraient avoir un lien avec la surexploitation des océans et la déforestation. C’est ce que révèle une étude intitulée « Paradis fiscaux et dégradations environnementales ». Publiée en août dernier dans la revue Nature Ecology & Evolution, elle montre pour la première fois comment ces places offshores sont fortement connectées à deux secteurs économiques potentiellement responsables d’impacts environnementaux globaux : la déforestation de l’Amazonie et la pêche illicite.

« Les Panama et les Paradise Papers [1] ont surtout été analysés d’un point de vue de l’impact social et économique, explique Jean-Baptiste Jouffray, membre de l’équipe du Stockholm Resilience Center à l’origine des travaux. Il n’y avait pas, ou très peu, de dimension environnementale. » Il n’en fallait pas plus pour attiser leur curiosité scientifique. Les chercheurs ont alors choisi deux écosystèmes aux fonctions vitales pour notre planète et a fortiori pour l’humanité — les océans et l’Amazonie — puis se sont mis en quête d’indices.

Une tâche ardue, tant les documents en provenance des paradis fiscaux sont rares

« L’opacité financière entrave la capacité d’analyser la manière dont les flux financiers affectent les activités économiques sur le terrain et leurs impacts environnementaux. »


Si le recours aux paradis fiscaux n’est pas illégal en soi, l’opacité financière créée par l’utilisation de ces juridictions entrave la capacité d’analyser la manière dont les flux financiers affectent les activités économiques sur le terrain et leurs impacts environnementaux. »

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« Ne pas payer d’impôts, c’est nous condamner collectivement »


Pourtant, d’étranges coïncidences ont déjà été établies. L’an dernier, les Paradise Papers ont révélé que plusieurs entreprises du secteur des énergies fossiles - Total, Engie, Glencore - avaient recours à des sociétés offshore. « Elles utilisent des montages financiers complexes, via des paradis fiscaux, pour investir dans des projets charbonniers, gaziers ou pétroliers, écrivait alors Nicolas Haeringer, de 350.org, sur Reporterre. Elles escomptent ainsi augmenter leurs ressources, tout en préservant leur image. »

De là à parler d’un lien systématique entre évasion fiscale et crise écologique, il n’y a que trois pas, qu’esquissent les chercheurs dans leur étude. « D’abord, la perte éventuelle de recettes fiscales en cas d’“optimisation fiscale”, recettes qui pourraient être utilisées par les États pour financer des politiques sociales ou des politiques environnementales, glisse Jean-Baptiste Jouffray. Un deuxième problème est que l’utilisation des paradis fiscaux pourrait être comparée à des subventions cachées. Elles payent moins d’impôts, et ont donc plus de capital qui peut être utilisé pour étendre leurs opérations, ou tout simplement pour redistribuer plus de dividendes et ainsi attirer plus d’investisseurs. Enfin, l’utilisation de paradis fiscaux empêche de savoir d’où vient et où va l’argent. La gestion des écosystèmes en devient donc d’autant plus difficile. »

« Payer moins d’impôts, éviter les règlementations trop contraignantes permet aux entreprises de gagner plus d’argent, résume Frédéric Le Manach. Pêcher moins et proprement coûte plus cher que pêcher salement. » Voilà pour le mobile. Quant aux conséquences, elles sont dramatiques pour tous, explique l’économiste Maxime Combes, membre d’Attac : « C’est la triple peine pour les pays, notamment africains et latino-américains, qui voient leurs ressources extraites ou détruites, sans en récupérer les bénéfices en argent public via les impôts, ce qui entrave ensuite la capacité des États à réguler et à règlementer ces activités. »

« Il faut arrêter de parler de “paradis”, renchérit Claire Nouvian, de Bloom. Ne pas payer d’impôts, c’est nous condamner collectivement. » En France, on estime à 80 milliards d’euros par an le manque à gagner du budget national causé par l’évasion fiscale. Or, « on ne pourra pas faire de transition vers un monde plus juste et écologique si on n’a pas un investissement massif de l’État, ajoute la militante. L’évasion fiscale nous empêche d’y aller, et les pouvoirs publics préfèrent fermer les yeux. » Pour Bloom comme pour Attac, le projet de loi contre la fraude fiscale, très prochainement en discussion à l’Assemblée nationale, ne va pas assez loin : « Il contient pour l’essentiel des aménagements à la marge et de nombreuses dispositions créent les conditions d’un accroissement du contournement de l’autorité judiciaire », expliquaient plusieurs ONG en juillet dernier.

Pourtant, les solutions existent pour enrayer le fléau… à condition de faire preuve d’un peu de volonté politique. « Séparer les banques d’affaires des banques de dépôt, mettre en place une taxe sur les transactions financières efficace, renforcer les sanctions contre l’évasion fiscale, taxer les multinationales sur la base de ce qu’elles produisent dans chaque pays », énumère Maxime Combes. Pour inciter chacun à « reprendre le contrôle », Attac et d’autres ont lancé une semaine d’action », allant du 8 septembre — journée mondiale d’action pour le climat — au 15 septembre — 10e anniversaire de la chute de la banque d’affaires Lehman Brothers.

Source : https://reporterre.net/https-reporterre-net-Comment-l-evasion-fiscale-detruit-l-environnement?fbclid=IwAR3g0xrXH-cDGEd8GgDZXKAzP2xlzKRCJJuT0lkkhpfWeKZL7yaw8HgwmyQ
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Mer 21 Nov - 13:56
Damien Carême, le maire écologiste de Grande Synthe, qui a fait de son territoire un laboratoire du futur, de l'hospitalité, de la résilience et de la transition écologique et solidaire, attaque en justice l'Etat en engageant un recours gracieux auprès du Ministre de la transition écologique, du Premier ministre et du Président de la République pour « inaction en matière de lutte contre le changement climatique ». Selon lui, sa ville « peut être très impactée par le changement climatique » et menacée par la submersion marine en cas d’élévation du niveau de la mer.
Bravo à ce maire exemplaire qui s'est déjà illustré pour l'accueil humaniste de milliers de réfugiés sur sa commune.


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Ce recours gracieux a été déposé « pour que la France mette enfin en place les politiques nécessaires pour respecter les engagements que nous avons pris, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », a affirmé l’avocate du maire, Corinne Lepage, confirmant une information du Parisien.

A partir de la réception du recours gracieux, le gouvernement dispose d’un délai de deux mois pour accéder à la demande du plaignant. « Si, dans les deux mois, on n’a pas de réponse ou si l’Etat nous répond “non”, on ira devant le juge », a affirmé l’ancienne ministre de l’environnement. « La commune de Grande-Synthe, particulièrement exposée au changement climatique, a un intérêt à ce que les mesures nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre soient effectives et importantes », a expliqué Mme Lepage.

En effet, la ville « peut être très impactée par le changement climatique, car Grande-Synthe est sur un territoire de polder inquiété par la submersion marine en cas d’augmentation du niveau de la mer », a expliqué Damien Carême. « Le gouvernement ne fait pas suffisamment en matière de lutte contre le changement climatique, et donc met à mal l’avenir de ma commune », a-t-il poursuivi.
Recours aux Pays-Bas, aux Etats-Unis

Face aux dérèglements climatiques, les recours en justice se multiplient dans le monde. Aux Pays-Bas en 2015, un tribunal, saisi par l’ONG Urgenda et 900 citoyens, a ordonné à l’Etat de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le pays de 25 % d’ici à 2020. Un jugement confirmé en appel en octobre.

Aux Etats-Unis, en 2015 également, une vingtaine d’enfants et adolescents ont déposé avec l’association Our Children’s Trust un recours devant un tribunal de l’Oregon, réclamant au gouvernement de baisser de manière significative les émissions de CO2.

Source : https://www.lemonde.fr/climat/article/2018/11/20/le-maire-de-grande-synthe-attaque-l-etat-pour-inaction-climatique_5386216_1652612.html?fbclid=IwAR0HvyQhrLvBjKQ4-tNSB96iqtHiOkAQLCc7sHcsK1QEjDUOraftnD3cgb4
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Mer 21 Nov - 15:02
Une analyse du mouvement gilet jaunepar  un collectif de membres d’Attac et de la fondation Copernic :

La colère sociale a trouvé avec le mouvement des « gilets jaunes » une expression inédite. Le caractère néopoujadiste et antifiscaliste qui semblait dominer il y a encore quelques semaines et les tentatives d’instrumentalisation de l’extrême droite et de la droite extrême ont été relativisés par la dynamique propre du mouvement, qui s’est considérablement élargi, et la conscience que les taxes sur l’essence étaient « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

Quelques dérapages homophobes ou racistes, certes marginaux mais néanmoins détestables, et des incidents quelquefois graves n’en ternissent pas le sens. Ce mouvement d’auto-organisation populaire fera date et c’est une bonne nouvelle.

Son originalité consiste à mettre en perspective l’aspect cumulatif des fléaux entraînés par le dérèglement climatique à partir de milliers de données sociales, économiques ou géographiques publiées depuis les années 1980. Jusqu’à présent, beaucoup de travaux se sont contentés d’examiner séparément les conséquences de chaque aléa. Cette étude a le mérite de mettre en exergue la concomitance et la combinaison des risques auxquels nous sommes confrontés à travers une approche pluridisciplinaire.

e notre capacité à réduire les émissions de gaz à effet de serre dépend notre avenir. Malheureusement, la prise de conscience se heurte à un climatoscepticisme entretenu pendant de nombreuses années par les industries liées aux énergies fossiles. Le phénomène a fini par se diffuser dans l’opinion au travers de courants politiques qui ont fait de la contestation de la réalité scientifique un marqueur idéologique.
Un déni permanent

Mais croire que le climatosceptique, c’est toujours l’autre, est une facilité qui empêche d’appréhender pleinement la difficulté de la tâche qui nous attend. Comme le dit le philosophe australien Clive Hamilton, nous sommes tous climatosceptiques à des degrés divers, dans la mesure où nous n’acceptons ni « la vérité sur ce que nous avons fait subir à la Terre » ni le changement de vie radical qu’impose le réchauffement climatique, et encore moins la remise en cause du principe de modernité et d’un progrès linéaire qui tend vers le toujours plus.

La colère sociale a trouvé avec le mouvement des « gilets jaunes » une expression inédite. Le caractère néopoujadiste et antifiscaliste qui semblait dominer il y a encore quelques semaines et les tentatives d’instrumentalisation de l’extrême droite et de la droite extrême ont été relativisés par la dynamique propre du mouvement, qui s’est considérablement élargi, et la conscience que les taxes sur l’essence étaient « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».

Quelques dérapages homophobes ou racistes, certes marginaux mais néanmoins détestables, et des incidents quelquefois graves n’en ternissent pas le sens. Ce mouvement d’auto-organisation populaire fera date et c’est une bonne nouvelle.

C’est ce déni permanent qui a conduit Nicolas Hulot à annoncer sa démission le 28 août de son poste de ministre de l’écologie, estimant que la stratégie « des petits pas », pour préserver coûte que coûte « un modèle économique cause de tous les désordres climatiques », conduit à une impasse mortifère.

Combien faudra-t-il d’études comme celle publiée dans Nature Climate Change et de catastrophes aux effets dévastateurs pour se rendre compte que le coût de l’inaction reste très supérieur à celui de la lutte contre les changements climatiques ? Il est pourtant urgent qu’émerge enfin une prise de conscience identique à celle qui s’est forgée autour de la menace nucléaire : l’humanité est à l’origine de ce qui peut la détruire. La Conférence des Nations unies (COP24), qui débute le 2 décembre à Katowice, en Pologne, constituera une nouvelle occasion pour tenter de reprendre en main notre destin et éviter l’irrémédiable. Une de plus.

Situation mouvante

Plus récemment, le développement des réseaux sociaux a appuyé cette transformation profonde en permettant une coordination informelle sans passer par les organisations. L’arrogance du gouvernement Macron a fait le reste avec le cynisme des dominants qui n’en finit pas de valoriser « les premiers de cordée », contre « ceux qui fument des clopes et roulent au diesel ».

Plus d'info : https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/11/20/les-gilets-jaunes-sont-aussi-le-produit-d-une-succession-d-echecs-du-mouvement-social_5386065_3232.html?fbclid=IwAR3ZO4hfC-CVdcG-I6An_sIN0hRoCXVuQ2hkQKnTIu7iSeXmN-ICIKqttiI
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louix
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Mer 21 Nov - 15:58
« Augmenter les taxes sur l’essence sans proposer d’alternative cohérente, c’est faire le lit du fascisme »

Quel sens donnez-vous au rassemblement dit des « gilets jaunes », organisé ce samedi 17 novembre ?

Matthieu Auzanneau — C’est un moment décisif pour l’avenir de l’écologie politique et j’espère que nous en sortirons par le haut. Le débat, en fusion, se cristallise autour d’un enjeu clé : l’accès à l’énergie. Cet enjeu est fondamental. Il en va de la capacité à vivre, à se déplacer, à se chauffer l’hiver pour les personnes vivant loin des centres urbains. Ce mouvement est avant tout une injonction forte à se pencher sérieusement sur les modalités opérationnelles de l’écologie, de la transition énergétique et de l’écologie politique en général.

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La taxe est-elle un outil efficace pour sortir de la dépendance aux voitures individuelles ?

C’est un outil important, parmi d’autres, mais il ne peut pas se substituer à une stratégie et à un discours cohérent en matière de transition énergétique et de transports. Toute la classe politique mainstream, d’inspiration largement libérale voire ultralibérale, s’est dit que le marché réglerait tout. Emmanuel Macron, Édouard Philippe ou la Commission européenne disent quelque chose comme : « Acteur économique rationnel, paye. Et si tu n’as pas envie de payer, change tes pratiques ! » Les taxes sont sans doute indispensables pour signaler que la République préfère tel chemin plutôt qu’un autre. Mais c’est un peu court et nous voyons bien, aujourd’hui, que ça ne peut suffire à convaincre des ménages modestes.

Comprenez-vous la colère des automobilistes ?

Elle est à prendre très au sérieux. Comment vont-ils bosser ? Qu’est-ce que nous leur proposons d’autre ? De nombreux automobilistes vivent dans les périphéries, loin des centres urbains et des services offerts par la ville, avec des revenus modestes. Cent euros supplémentaires à payer, chaque mois, c’est juste ingérable pour certaines familles. Et elles n’ont pas forcément d’autre choix que de prendre leur bagnole. On cartonne des gens qui ont des revenus moindres, on les stigmatise, on les empêche de boucler leurs fins de mois. Au nom de quoi ? D’un outil même pas opérant. La taxe carbone ne touche pas le bobo de centre-ville, qui s’en fiche bien.

Que pourrait faire le gouvernement ?

Redonner de la valeur à la parole politique. Notre président de la République se pose en champion du climat. Très bien. Où est la stratégie cohérente qui en ferait un champion ?

Aujourd’hui, le discours et l’action politique sont bourrés de contradictions : sortir des énergies fossiles et, en même temps, développer le trafic aérien et routier. Le gouvernement devrait dire clairement que la bagnole individuelle grosse cylindrée, c’est terminé, mais que nous allons nous organiser différemment, nous déplacer autrement et proposer un choix technico-démocratique cohérent. Cela passe forcément par une conversation d’adultes. Et un plan. Une des choses les plus efficaces contre le diesel, par exemple, ce sont les interdictions de circuler pour les véhicules les plus polluants. Ce sont des injonctions fortes, claires, planifiées et cohérentes adressées aux automobilistes et aux constructeurs.

Il faut vraiment réfléchir à ce que le gouvernement est prêt à dire et à assumer dès aujourd’hui. Ce que je suis prêt à assumer, c’est que cet hiver, vu qu’il n’y a pas de stratégie cohérente, il faut aider les gens à remplir leurs cuves de fioul, à faire leur plein de gazole. En revanche, pour l’an prochain, il faut un plan consistant. Sinon, autant faire comme Trump et déchirer l’Accord de Paris tout de suite.

Qu’est-ce qui nous attend pour les prochaines années ?

Une situation subtile va se mettre en place. Une sorte de prise du homard, de double pince :

Quand le baril est trop bas, nous entrons dans un schéma comparable à aujourd’hui. Les pétroliers ne sont pas capables d’investir suffisamment pour compenser le déclin de la mer du Nord, du Gabon, de l’Indonésie, du Mexique, du Venezuela, c’est-à-dire les anciennes zones de production de pétrole conventionnel, en déclin. L’AIE elle-même le souligne : si nous continuons à sous-investir, nous allons vers un déclin de la production mondiale de pétrole. Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour le climat. Nous irons chercher du charbon et d’autres choses moins sympathiques. Les pétroliers ne vont pas vers le non-conventionnel — le pétrole de schiste ou les sables bitumineux — par plaisir. C’est avant tout un symptôme de ce déclin du conventionnel.

Quand le baril est trop haut, vous avez une récession. Nous le voyons bien avec les « gilets jaunes ». Quand les prix augmentent, vous allez au-devant de problèmes économiques et sociétaux lourds. Si nous ne sommes pas prêts, que nous n’amorçons pas de discussion démocratique suffisamment intelligente à ce sujet, c’est du miel pour Marine Le Pen et les populismes. Augmenter les taxes sur l’essence sans proposer de stratégie alternative cohérente, c’est faire le lit du fascisme, ni plus ni moins.

Il apparaît d’autant plus urgent de sortir de la dépendance au pétrole…

Lus d'info : https://reporterre.net/Matthieu-Auzanneau-Augmenter-les-taxes-sur-l-essence-sans-proposer-d?fbclid=IwAR3mgMLBgQFDywSGjHMp2Lt1Q3h4p1-l4rxP552Ytg2tF37nhqg_BL06_Pg
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Mila
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Mer 21 Nov - 16:19
Le mouvement des « gilets jaunes », qui a mobilisé 287.710 personnes samedi dans 2.034 points de rassemblement, se poursuivait encore ce lundi
   Le géographe Christophe Guilluy travaille depuis plusieurs années sur la « France périphérique ».
   Selon le chercheur, le mouvement rejoint une critique plus globale de la mondialisation par la classe moyenne occidentale.

La conscience écologique est aussi forte en bas qu’en haut.
Il s’agit avant tout d’une question de moyens : personne ne refusera une voiture électrique pour remplacer son diesel si on lui offre. Il est plus facile d’être écolo, de manger bio, quand on est à Paris. C’est d’ailleurs très valorisant socialement, les catégories populaires n’ont pas spécialement envie de polluer la planète. Le modèle d’hyper-mobilité à la Attali, ou le tourisme de masse sont d’ailleurs tout aussi ringards et absurdes d’un point de vue écologique. Il y a là une grosse hypocrisie et une posture morale qui dénotent un mépris de classe très fort. On retrouve cette mise à distance du diagnostic des classes populaires avec la question du rapport à l’autre : ceux qui prônent l’ouverture vont instaurer pour eux-mêmes un processus d’évitement par leur choix résidentiel ou par le contournement de la carte scolaire.

Plus d'info  : https://www.20minutes.fr/societe/2375331-20181119-gilets-jaunes-geographe-christophe-guilluy-france-haut-fait-secession-france-bas?fbclid=IwAR1Bo_-z2RaOjPaEy24RDgnTyRq2_7PM-3b3fOW6Wh0-9Gq1mgyHNy7MoGs


Dernière édition par Mila le Mer 21 Nov - 18:15, édité 1 fois
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texte d'un Gilet trouvé sur les réseaux qui résume bien le problème de ces Gilets ! Empty En 6 semaines, les citoyens peuvent reprendre le contrôle de leur avenir… Chiche ?

Mer 21 Nov - 18:13
En 6 semaines, les citoyens peuvent reprendre le contrôle de leur avenir… Chiche ?

texte d'un Gilet trouvé sur les réseaux qui résume bien le problème de ces Gilets ! System10


Priver les multinationales et les lobbies de leurs consommateurs, pour être entendus en tant que citoyens

« Mangez ceci, c’est meilleur pour vous. Achetez cela, vous vous sentirez mieux. Allez voir ça, ça vous plaira. Il vous manque ce truc pour être vraiment génial. Il vous faut ce machin pour être aimé de vos collègues. Procurez-vous ce bidule, vous serez plus belle. Prenez un crédit, vous serez plus riche. Offrez-vous ça, vous serez heureux. Partez en vacances là-bas : c’est tendance. Consommez comme ça : nous savons ce qui est bon pour vous… Ecoutez-nous. Ecoutez-nous à la télé, dans la rue, dans le métro, à la radio, dans votre boîte aux lettres, dans vos journaux, sur internet, dans votre boîte mail. Ecoutez-nous, et consommez. »

Vous en avez marre ? Nous aussi, eux aussi, elles aussi, moi aussi.

Le gouvernement vient de transférer 577 millions d’euros de recettes de la taxe écologique sur les carburants pour les réaffecter au budget général en 2018, le Conseil constitutionnel vient d’annuler l’autorisation de vente de semences paysannes  en censurant 23 articles de la loi EGALIM, Monsanto invente de « faux agriculteurs » pour défendre le glyphosate, 60% des pesticides dans nos assiettes sont des perturbateurs endocriniens suspectés… Et pendant ce temps-là, 60% des animaux sauvages ont disparu, et le pergélisol fond, inexorablement.

Vous en avez marre ? Nous aussi, eux aussi, elles aussi, moi aussi.

En ces périodes agitées, le mouvement des Gilets Jaunes a l’avantage de montrer très visiblement un ras-le-bol sociétal, qui, au-delà les clivages, est largement ressenti par le reste de la population : un ras-le-bol politique, face à l’inertie de nos dirigeants qui oeuvrent très, très loin des préoccupations de leurs électeurs, un ras-le-bol citoyen face à l’urgence climatique, un ras-le-bol économique et social face aux difficultés qu’éprouvent trop de Français pour simplement survivre, un ras-le-bol humain, face aux migrants qui meurent en Méditerranée, face aux enfants esclaves, face aux guerres préfabriquées, face aux ouvriers chinois qui assurent des cadences infernales, face aux déchets qui deviennent continent, face aux banques qui s’enrichissent, face aux géants qui ne paient pas leurs impôts… Un ras-le-bol général, massif, et franc.

Pour exprimer ce ras-le-bol sans pénaliser le peuple, celui qui va travailler de bonne heure pour pouvoir nourrir ses enfants et payer ses crédits, pour exprimer ce ras-le-bol en visant juste, en ne mettant la pression que sur les pouvoirs publics et les multinationales qui multiplient les injonctions à consommer sans se soucier des travailleurs qu’elles emploient et des ressources qu’elles pillent, il y a le boycott. Le boycott citoyen.

Ne l’oublions surtout pas : ce système qui nous dégoûte et que l’on croit subir tire sa force de notre capacité à consommer. « Nous sommes les rouages indispensables de cette machine à broyer les humains, les animaux, les plantes, la Nature et finalement la Planète entière », rappelle Artsurvie.

Alors agissons. En silence, calmement, mais de façon déterminée, et implacable.
Tous ensemble, réduisons notre consommation, et limitons-la, autant que possible, à ce que nous considérons comme juste. Méthodiquement :

1/ Boycottons Mcdonald’s, Coca-Cola, Nestlé, et toutes les multinationales irresponsables en nous renseignant bien sur l’identité de leurs marques tentaculaires, et privons-les de leurs bénéfices faits au détriment du vivant.
2/ Boycottons Amazon, le Black Friday, les achats intempestifs de noël, les soldes monstres de janvier, les cadeaux de la Saint-Valentin, les oeufs en chocolat d’origine douteuse à Pâques, et tous les prétextes à la surconsommation qui nous font oublier ce qu’est vraiment l’art de la fête. Ne gardons que le plaisir de nous réunir, et la joie de nous offrir des cadeaux immatériels, qui n’ont pas de prix.
3/ Limitons nos voyages d’affaires parce qu’ils peuvent être, la plupart du temps, remplacés par des réunions skype, et qu’ils nous empêchent de profiter vraiment de nos proches.
4/ Retirons nos éventuelles économies pour priver les banques de leur spéculation outrancière.
5/ Et changeons de banque parce que BNP Paribas et la Société Générale pratiquent l’exil fiscal.
6/ Optons pour un fournisseur d’énergie responsable parce qu’Engie et EDF sont les mauvais élèves de la transition énergétique. Et mettons deux pulls plutôt qu’un.
7/ Refusons le plastique à usage unique qu’on nous sert le matin, le midi et le soir comme s’il n’allait pas finir dans l’estomac des poissons, et faisons de nos tupperwares et de nos couverts en inox des outils militants.
8/ Désertons les supermarchés qui vendent sans scrupule des produits ultra-transformés et mauvais pour notre santé, et privilégions les circuits courts pour aider nos agriculteurs à vivre décemment et sans pesticides, ni dans ce qu’ils produisent, ni dans leur urine.
9/ Réduisons notre vitesse sur les routes et garons-nous bien comme il faut pour priver les pouvoirs publics des recettes des amendes.
10/ Coupons la télé pour priver les marques de leurs injonctions à consommer les chaînes de leurs programmes abrutissants.


On nous sert une démocratie de pacotille ? Chérissons la liberté qu’il nous reste, et utilisons notre pouvoir de consommateurs pour contester, sans relâche, un système qui nous mène droit dans le mur.

Mettons-nous y tous ensemble : les citoyens angoissés face aux enjeux climatiques, les citoyens révoltés par des choix politiques en inadéquation totale avec l’urgence écologique, les citoyens en colère face à leur perte de pouvoir d’achat, les retraités qui survivent comme ils peuvent, les associations qui militent depuis des années sans se faire entendre, les travailleurs qui croulent sous les crédits sans pour autant voir leur vie s’améliorer, les jeunes cadres qui croulent sous le boulot sans pour autant gagner de quoi partir en vacances, les étudiants qui n’ont plus d’avenir, les profs qui essaient tant bien que mal d’éduquer la génération à venir, les infirmier.e.s qui tentent tant bien que mal de soigner nos vieux, les employés qui travaillent pour des entreprises irrespectueuses, les handicapés qui se voient dans l’incapacité de se déplacer normalement…

Mettons-nous y tous ensemble, calmes et déterminés. Inutile de sortir dans les rues, de nous mobiliser, de trouver des slogans, de hurler notre colère. Notre mission est très, très simple : dépenser au compte goutte, au cas par cas, seulement quand et comme nous le voulons, pour des produits dont nous avons besoin, et qui sont respectueux de la terre et des hommes. Soyons clairs : nous ne mourrons pas de ne pas avoir un vrai sapin dans notre salon à noël (en revanche, nous pourrons très sûrement d’avoir coupé tous les arbres de l’Amazonie pour faire de l’agriculture intensive)
Si nous nous y mettons tous, vraiment tous, à cette période de l’année, il ne faudra pas 6 semaines pour que les pouvoirs publics et les lobbies, soudain, nous écoutent. Il nous suffira d’être les consommateurs les plus silencieux, les plus inexistants possible. Et surtout, surtout, ne changeons rien d’autre. N’oublions pas pour autant de garder intacte notre joie de vivre, n’oublions pas de profiter de chacune des 86400 secondes que la vie nous offre chaque jour, ici, là où nous sommes, et pas là-bas où on a faim, où on fuit un conflit, où on vit sous la menace. N’oublions pas de sourire au matin, de parler à nos voisins, de chérir nos enfants, de saluer le soleil, de rire avec nos frères et soeurs, de cuisiner avec amour, de se promener en admirant le ciel, d’écouter le chant des oiseaux, de faire la sieste sous un arbre, de nous souvenir des bons moments, d’en préparer d’autres pour demain, et après-demain, de nous extasier devant la beauté d’une plante qui pousse, de faire des surprises à nos proches, de donner des coups de pouce à des inconnus, de faire un coucou aux étoiles avant d’aller nous coucher. Tout cela est gratuit, et essentiel.

Chiche ?

Source : https://boycottcitoyen.org/2018/11/21/en-6-semaines-les-citoyens-peuvent-reprendre-le-controle-de-leur-avenir-chiche/?fbclid=IwAR2dI0sjqBHaRwT-t_r907XFzYoQG3EXD3RUkuDQUs1ryHjAyDGpU7u7z5s
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Dim 25 Nov - 20:42
Dans un texte daté du 22 novembre, des écologistes associatifs affirment leur soutien aux gilets jaunes :

« Nous écologistes, responsables associatifs ou militants, engagés dans l’action pour la défense de l’environnement, la préservation de la biodiversité et de la planète apportons notre total soutien au
mouvement des gilets jaunes qui occupent depuis 5 jours les ronds-points de France.

(...) Nous sommes tous conscients des enjeux climatiques et environnementaux et vouloir faire de l’écologie, la responsable de la détresse sociale, est une imposture utilisée par le pouvoir afin de détourner l’attention. Nous apportons notre soutien à l’appel lancé ce jour par les gilets jaunes de la zone portuaire de Saint Nazaire

Nous saluons ce sursaut salutaire du peuple de France qui fidèle à sa tradition n’accepte plus l’injustice sociale. Car c’est bien de détresse sociale qu’il s’agit, de l’impossibilité de vivre dignement pour une partie de plus en plus grande de la population de notre pays. Ces difficultés qui s’étendent à des couches hier encore préservées ne sont pas le résultat du hasard, pas plus que l’urgence environnementale n’en est responsable, c’est bien le système et ceux qui le dirigent qui voudraient nous faire croire, que lutter contre le réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité c’est taxer la population et particulièrement les plus vulnérables. Cette « écologie » punitive nous n’en voulons pas, ce n’est pas la nôtre.

Oui il est urgent de réduire notre consommation d’énergie fossile, oui il est urgent de modifier radicalement nos modes de vie, de production et de consommation, mais il est tout aussi urgent d’assurer une vie digne à tous. L’un ne va pas sans l’autre. Nous écologistes, dénonçons les fausses solutions dirigées par la finance verte : développement de la voiture électrique, de l’éolien et du photo-voltaïque industriel, du bio gaz, prolongation de l’utilisation des pesticides, taxes sur le gaz oïl, utilisation de l’huile de palme dans les biocarburants, destruction et surexploitation des forêts...

L’écologie telle qu’elle est imposée aujourd’hui est la continuation d’un système devenu fou qui ignore le peuple et sa capacité à décider et à assumer lui-même son avenir et celui de ses enfants. »

- Télécharger le texte complet de l’Appel et le texte de l’Appel de Saint-Nazaire
: https://reporterre.net/IMG/pdf/appel_d_e_cologistes_-_appel_de_saint-nazaire.pdf

Source : https://reporterre.net/Des-ecologistes-proclament-leur-soutien-total-aux-gilets-jaunes?fbclid=IwAR3fh-w_EFr7NhWt0nXMJ23I1K2tJ_uozfeCJErovyqHNGchiindjl8Zqf0
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Lun 26 Nov - 11:35
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Lun 26 Nov - 17:57
Vu de Bretagne : les Gilets Jaunes du 24 Novembre 2018

texte d'un Gilet trouvé sur les réseaux qui résume bien le problème de ces Gilets ! 24-novembre-2018.-1900x700_c

La nuit est tombée sur ce 24 novembre 2018 qui, soyons-en certains marque un tournant dans l’histoire de ce pays.

Ce jour a été une ébullition de violences, de joies, d’espoirs, de rassemblements, de partages, de fuites éperdues, de larmes.
Dans ce brouhaha personne ne semble avoir été entendu. Toutes les paroles sont inaudibles. L’exécutif se fend d’un tweet -ô la gouvernance à la Trump !- se déresponsabilise et se défausse sur un parti encore un peu plus nauséabond que lui-même. Les journalistes alimentent leurs journaux. Les analystes analysent ce qu’ils ne comprennent pas. Les manifestants, à qui certains reprochent de ne pas avoir  » de discours ! « , crient leur désespoir qui porte tant de noms : chômage, peur, épuisement au travail, trop jeunes, trop vieux, précarité, SDF. Et surtout celui qui résume tout : Mépris.
Des CRS ont posés leurs casques. D’autres ont frappé violemment. Des policiers ont souri aux manifestants, d’autres ont réprimé. Des casseurs ont cassé, des manifestants ont protégé les magasins dont les vitrines avaient été brisées.

Dans ce brouhaha que retenir ?

Le mépris encore, le mépris toujours. Ce n’est pas une simple manifestation, ce n’est plus la simple expression de la colère. C’est la révolution qui se dessine, qui s’approche et avec elle son lot d’inimaginables violences.
Le Président pouvait parler, calmer les citoyens. Il a gardé le silence. Le Président pouvait recevoir une délégation, faire montre de bonne volonté. Il a gardé le silence. Le Président pouvait, devait, protéger les citoyens, même les citoyens en colère, c’est son rôle. Il a gardé son silencieux mépris.
Ce soir des vidéos tournent, un homme de soixante-dix ans frappé par les CRS. Une voiture sur un barrage à Montpellier qui, plusieurs fois, a foncé dans la foule des manifestants. Des gens manifestant pour la première fois de leur vie, sans violence : gazés. Et les forces de l’ordre, à bout de fatigue, qui risquent de commettre l’irréparable.
De tout cela notre président est responsable.

Absolument, irréfutablement responsable. Par ses décrets d’une violence inouïe aux plus faibles. De ses injures envers la population de ce pays et de sa surdité aux causes environnementales. Également de son autorité absurde, injuste et ultra violente envers les travailleurs, sont nées ces révoltes.
S’il y a un seul responsable de toute cette semaine et de cette journée paroxysmique, nous connaissons son nom, sa fonction, son lieu de résidence.
Il est à la tête de notre pays que nous ne reconnaissons plus.

Source :
https://www.nhu.bzh/vu-de-bretagne-gilets-jaunes-du-24-novembre-2018/?fbclid=IwAR372qZr5I6bdo6SRBqJ1BoC6KTA37oYiT4qIci1z9wpuWekokWJH0EVWJg
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